Le SML, premier syndicat poly-catégoriel pour tous les médecins

L’idée du président de la branche spécialiste de la CSMF de créer un syndicat unique de spécialistes regroupant les spécialistes libéraux et hospitaliers, en dehors de la confédération, rebat les cartes syndicales. Désormais, le SML se trouve être le premier syndicat poly-catégoriel au service de tous les médecins libéraux, ce qui lui confère des devoirs accrus.

Tel qu’il est envisagé, ce syndicat unique – regroupant les spécialistes quel que soit leur mode d’exercice –, serait une catastrophe majeure pour les spécialistes libéraux et entraînerait, à terme, leur disparition. Ce scénario donnerait libre cours à l’Assurance maladie pour restaurer deux conventions séparées, d’autant que la CSMF ne s'oppose pas véritablement à la rémunération au forfait au détriment de l’acte. Cela ne pourra qu’accélérer le développement de réseaux à la main des ARS dans lequel l’exercice libéral serait progressivement dissout puisqu’aucune organisation indépendante ne pourrait le défendre. En voulant défendre « en même temps » la ville et l’hôpital, les arbitrages financiers iraient immanquablement en faveur de l’hôpital, pour des raisons d’effectifs et d’appuis des politiques et des syndicats de salariés. Il serait impossible dans un tel paysage de maintenir et de défendre le secteur 2.

Compte tenu du faible nombre de participants aux Assises de la médecine spécialisée organisées par la CSMF, (une petite soixantaine selon la presse) on constate aisément que l’immense majorité des syndicats de spécialités n’a aucunement l’intention de se saborder au profit des dissidents de la CSMF, qui les ont d’ailleurs si mal défendus.

Le SML considère que l’avenir de la médecine libérale passe par les syndicats poly-catégoriels, seuls en capacité d’obtenir des avancées pour l’ensemble de la profession. Nombre d’entre elles peuvent et doivent bénéficier aussi bien aux spécialistes qu’aux généralistes.