Échographie obstétricale : le diagnostic revient bien au médecin

Le conseil d’État a rejeté une requête de l’association des sages-femmes échographistes qui protestaient contre un arrêté les écartant de la possibilité de poser un diagnostic de pathologie maternelle ou fœtale pendant la grossesse. Il en résulte que, si les sages-femmes sont autorisées à pratiquer des soins et à réaliser certains examens cliniques et techniques prescrits par un médecin en cas de pathologie maternelle ou fœtale identifié, elles ne sont pas habilitées à poser le diagnostic d’une telle pathologie. Le diagnostic rentre donc dans les attributions exclusives du médecin. Une décision qui délimite les compétences de chacun.

Ce qu’en dit le SML : À chacun son métier ! La décision du Conseil d’État clarifie les choses : les sages-femmes ne sont pas des médecins et n’ont donc pas à poser de diagnostic. C’est une décision qui devrait faire réfléchir les promoteurs du transfert de tâches. Le SML est conforté dans son opposition aux « glissements » sauvages de tâches ou d’actes qui concourent à une déqualification du soin. Il prône en revanche la coopération entre médecins et les autres soignants. C’est d’ailleurs tout le sens du projet « gélule » sur l’observance médicamenteuse du patient dépendant, engagée par le SML avec les pharmaciens et les infirmiers.