Affaire de Rouen : Le SML propose la tenue d’Etats généraux de la fin de vie à domicile

31 Décembre 2019: Affaire de Rouen : Le SML propose la tenue d’Etats généraux de la fin de vie à domicile

Malakoff, le 31 décembre 2019 | Le SML réaffirme sa totale solidarité envers les deux médecins rouennais interdits d’exercer parce qu’ils ont voulu apporter un soulagement à des patients en fin de vie à domicile. 

Leur geste illustre l’hypocrisie grandissante de notre société sur la fin de vie.

Le SML constate qu’au moment où le maintien à domicile est au cœur des priorités de réorganisation du système de santé, il n’est plus possible de faire l’impasse sur le sujet de l’accompagnement de la fin de vie et des soins palliatifs à domicile.

D’une part, les Français, dans une large majorité, expriment leur souhait de finir leur vie à domicile, ce qui n’est pas du tout la pratique actuelle. D’autre part, les lois sur la fin de vie avec la possibilité d’une sédation profonde et continue, ne permettent pas aux professionnels de santé libéraux et aux médecins libéraux qui entourent le patient de disposer des moyens de l’accompagner à la fin de sa vie à domicile. Enfin, au moment où le gouvernement met en œuvre une politique de santé qui mise sur le maintien à domicile des patients âgés et fragiles, il est incongru que les médecins libéraux et les équipes de professionnels de santé libéraux qui les entourent en étroite coordination ne disposent pas de tous les moyens utiles permettant d’accompagner les patients et de leur prodiguer à domicile les soins palliatifs nécessaires. 

C’est pourquoi le SML propose d’ouvrir le débat en demandant l’organisation d’Etats Généraux de la fin de vie à domicile, autour de cette question difficile et délicate dont les enjeux sont à la fois éthiques mais aussi humains, avec les associations de patients et les aidants, le Comité consultatif national d’éthique, et bien sûr les syndicats représentatifs des libéraux de santé intervenant au domicile des patients, afin de formuler des propositions qui devront être intégrées dans la loi bioéthique, puisque ce véhicule législatif permet une réponse rapide. 

Pour ce qui concerne les deux confrères incriminés à Rouen, le syndicat, qui a déjà interpellé la Ministre des Solidarités et de la Santé, la Ministre de la Justice et le Procureur de la République, va se joindre à leur défense, et les accompagnera dans le cadre de cette douloureuse affaire sur le plan syndical.

 

Contact : Docteur Philippe VERMESCH 06.09.55.77.24


  

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