Dispensation adaptée par le pharmacien : s’appuyer sur ce qui existe déjà

La ministre de la Santé a précisé, lors d’une séance de questions orales à l’Assemblée nationale, le calendrier des réformes pour la pharmacie d’officine. Ainsi, la dispensation sous protocole devrait débuter au début du second trimestre de cette année. Les textes d’application devraient tomber en mars. Cette dispensation devrait d’abord concerner deux pathologies : les cystites et les douleurs aiguës de la gorge chez l’adulte. Elle sera soumise à un protocole de coopération discuté par les parties prenantes (pharmaciens et médecins) sous la houlette de la Haute autorité de santé.

Le dispositif qui permettra au pharmacien d’adapter les posologies de traitements chroniques prescrits par le médecin, devrait entrer en vigueur prochainement. Il devrait concerner 22 classes thérapeutiques, essentiellement des antiseptiques et anti-infectieux par traitement buccal, des antiacides, des antiflatulents, des antispamodiques et des anticholinergiques non associés, des médicaments de la motricité digestive, des laxatifs de lest, des lavements, des antidiarrhéiques et des inhibiteurs de transit. L’objectif serait de débuter cette dispensation adaptée au 1^er juillet 2020.

Le SML demeure hostile à cet ensemble de mesures. Il préconise un modèle assis sur la coordination de proximité qu’il a mise en place avec la Fédération nationale des infirmiers et la Fédération nationale des pharmaciens de France, à savoir le projet « Gélule » sur l’observance.