Midazolam en ville : le SML obtient une première avancée

18 Janvier 2020: Midazolam en ville : le SML obtient une première avancée

Dans une lettre qu’elle a adressée au président du SML, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, déclare souhaiter que « des travaux soient menés de manière urgente par (ses) services pour encadrer, sécuriser, et garantir l’accès des patients aux spécialités prescrites hors AMM utilisées dans la sédation profonde et continue ». La ministre précise que ces travaux devront s’articuler avec la recommandation de bonne pratique de la HAS et avec la construction du plan de développement des soins palliatifs.

Le SML avait saisi la ministre à l’occasion de l’affaire mettant en cause deux confrères rouennais. Il salue cette annonce en faveur d’une révision des conditions d’utilisation d’accès au midazolam en ville, qui témoigne d’une prise de conscience par la ministre de la réalité de la situation des médecins libéraux et, plus largement, des équipes libérales de soins de proximité face à la prise en charge de la fin de vie à domicile. Le SML propose la tenue d’États généraux de la fin de vie à domicile, réunissant les représentants des syndicats des professions concernées et d’associations de patients afin d’élaborer des orientations pragmatiques et humaines.

Le président du SML, Philippe Vermesch, a également écrit au procureur de la République du Havre pour lui demander de suspendre provisoirement l’interdiction d’exercice du Dr Meheut-Ferron, poursuivi pour avoir enfreint la réglementation sur l’usage d’un produit irremplaçable dans la prise en charge des patients en fin de vie. S’appuyant sur la lettre d’Agnès Buzyn, il fait remarquer que le traitement des patients en fin de vie est en pleine évolution, et que suspendre d’activité le praticien avant tout jugement ne fait que priver les patients de leur médecin traitant qui, par ailleurs, n’a pas démérité.


  

Retourner en haut