Édito du Président : Le temps de la révolte

31 Janvier 2020: Édito du Président : Le temps de la révolte

Voilà plus de deux que le SML participe à moult réunions avec le Gouvernement autour de la réforme des retraites. Plus de deux ans que le SML explique que, pour notre profession, la réforme, c’est « non merci ». Notre régime autonome va bien et est équilibré, précisément parce que c’est la profession qui le gère. Et en plus, nous contribuons à la solidarité. Donc, passez votre chemin.

Mais, nos gouvernants ont des totems. Et cette réforme en est un. Nous avons donc discuté encore et encore, avec patience. Le président de la République avait promis qu’il n’y aurait pas de perdant. Le Premier ministre qu’il y aurait des compromis.

Des compromis, il y en a eu. Certes. En particulier, notre demande que les cotisations des médecins retraités actifs soient génératrices de droits a abouti. Et nous avons obtenu la sauvegarde de nos réserves. Très bien. Mais ce ne sont que de piètres concessions car, sur l’essentiel, le Gouvernement n’a pas reculé. Les chiffres ont parlé, et ils montrent sans ambiguïté que le passage au régime universel conduit à une baisse des retraites. Et cela même si on ajoute un régime supplémentaire. Or, après plus de dix années d’études et un métier qui reste difficile, où le risque personnel est une réalité de chaque instant, le SML refuse d’être complice de la précarisation des médecins retraités de demain.

Et cerise sur la réforme, le régime universel ne sera pas unique. Il continuera d’abriter cinq régimes, dont celui des fonctionnaires. Aussi, dès lors que le Gouvernement accepte des exceptions pour certains, rien ne justifie qu’il n’en fasse pas de même pour les médecins.

Maintenant, ça suffit ! Assez négocié ! Le Gouvernement n’a pas été au bout de ses promesses. Le SML met ses menaces à exécution.

Le SML a décidé de se dresser contre la réforme et de dire NON ! NON à une réforme qui fabriquerait des médecins retraités précarisés ! C’est pourquoi nous avons appelé tous les médecins libéraux à la grève le lundi 3 février… pour commencer.

Je compte sur vous pour participer à ce mouvement et l’expliquer à vos patients, qui ne doivent pas être les victimes collatérales de notre action.

Dr Philippe VERMESCH,
Président du SML


  

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