Le casse-tête de la e-prescription

08 Février 2020: Le casse-tête de la e-prescription

Ordonnances dématérialisées : jamais à l’abri des bugs, comme le montre l’exemple italien

Ne parlez pas aux médecins italiens de la e-prescription… Ils vous diront qu’ils vivent, à cause d’elle, un véritable cauchemar et leurs patients également. Plusieurs pannes ont en effet paralysé les logiciels et les systèmes informatiques de l’administration publique. « Alors que la grippe atteignait son pic, de nombreux confrères n’ont pu prescrire de médicaments ! témoigne un généraliste romain. Ils n’avaient plus de blocs d’ordonnances puisque la Sécurité sociale veut absolument réduire les prescriptions papier. » La Fédération des médecins généralistes italiens demande évidemment que l’on tienne compte de ces pannes dans le suivi du taux de prescriptions dématérialisées qu’ils sont tenus de respecter.

Un exemple qui incite le SML à être vigilant quant à la mise en route de l’e-prescription en France.

L’e-prescription entre en vigueur en Belgique

Depuis le 1er février, les ordonnances sur papier ne sont plus remboursées en Belgique. Les médecins français suivront donc cet exemple avec intérêt en souhaitant à leurs confrères belges de ne pas subir les mêmes bugs informatiques que les Italiens.

Et en France ?

En France, le passage au numérique est inscrit dans la loi « Ma Santé 2022 » et est expérimenté dans trois départements (Val-de-Marne, Saône-et-Loire, Maine-et-Loire) pour les médicaments. La généralisation de l’e-prescription pour les produits de santé est prévue courant 2020. Elle sera étendue aux actes de biologie et aux actes infirmiers en 2021, et pour les actes de l’ensemble des auxiliaires médicaux en 2022.

Pour le SML, pas question que la dématérialisation permette à l’Assurance maladie d’effectuer un contrôle a priori du contenu des prescriptions, ni aux pharmaciens de les modifier au moment de la délivrance des médicaments.


  

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