Démographie des professionnels de santé : verre à moitié plein, verre à moitié vide

08 Février 2020: Démographie des professionnels de santé : verre à moitié plein, verre à moitié vide

Selon les études des géographes, la baisse de la densité de médecins généralistes toucherait l’ensemble du territoire. Cette densité accuse un taux d’évolution négatif de -1,4 % par an entre 2006 et 2016, soit 11 000 praticiens de moins en dix ans.

Parallèlement, la densité des infirmiers a connu une croissance de +5,9 % par an, et celle des kinésithérapeutes une hausse de 3,3 %.

Ce constat n’a finalement rien de très étonnant. Des contraintes à l’installation pèsent sur les paramédicaux, puisqu’ils ne peuvent s’installer dans une zone déjà bien dotée que si un autre infirmier ou kinésithérapeute part en retraite ou quitte cette zone. Évidemment, fort de ce constat, il est tentant pour le Gouvernement de décréter des délégations de tâches du médecin vers l’infirmier pour pallier les déserts médicaux. Certains élus s’y réfèrent pour justifier un conventionnement sélectif pour les médecins. Mais le SML suggère, lui, aux différents décideurs d’augmenter la valeur des actes des généralistes afin de les inciter à s’installer en libéral. Car il est une autre raison pour laquelle l’installation en libéral séduit les infirmiers et les kinésithérapeutes, c’est que les revenus qu’ils tirent de cette activité sont supérieurs à ce qu’ils peuvent espérer en étant salariés de l’hôpital. La reconquête de l’exercice libéral pour les jeunes passe aussi par une revalorisation des actes.


  

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