Retraites : le compte n’y est pas

Le SML avait appelé les médecins à faire grève le lundi 3 février, sans pour autant rejoindre le collectif « SOS Retraites ». Après une analyse minutieuse des textes relatifs au projet de réforme des retraites ainsi que des simulations de cas types présentées par le Gouvernement, le SML estime que le compte n’y est pas. Les calculs effectués par la CARMF confirment que le niveau des pensions versées dans le cadre du régime universel baissera de façon notable. Cette baisse des retraites, pour une profession dont les études sont longues et difficiles et dont l’exercice comporte des risques, est inacceptable. De surcroît, elle ne fera qu’aggraver la démographie médicale en décourageant encore un peu plus les candidats à l’installation en ambulatoire.

Malheureusement, l’instauration d’un régime supplémentaire obligatoire, que le SML avait appelé de ses vœux, ne permettra pas de combler la différence compte tenu des manipulations effectuées par le Gouvernement. Du reste, aucun engagement écrit n’a été donné sur la création de ce régime supplémentaire. Le SML avait demandé que l’Assurance maladie augmente son abondement à l’ASV pour tous les médecins. Aucune réponse n’a été apportée à ce jour à cette demande légitime.

Enfin, comme nous l’avions écrit, ce régime universel ne sera universel que de nom car, d’ores et déjà, cinq exceptions sont inscrites dans la loi. Le SML ne voit pas pourquoi le régime de retraite autonome des médecins qui est à l’équilibre ne pourrait pas être maintenu, lui aussi.

Mais le Gouvernement s’obstine à faire passer une réforme dont la majorité des Français ne veulent pas. Le SML espérait et espère toujours que ses propositions finiront par être entendues, faute de quoi le mouvement des médecins serait amené à se durcir.