Dispensation pharmaceutique : une pilule dure à avaler

22 Février 2020: Dispensation pharmaceutique : une pilule dure à avaler

L’avenant 20 de la convention pharmaceutique vient d’être signé par un seul syndicat représentatif de la profession. Le SML n’a pas pour habitude de se mêler des affaires de son voisin, sauf lorsque celui-ci marche sur ses plates-bandes. Tel est le cas avec cet avenant. Celui-ci donne en effet aux pharmaciens d’officine la possibilité « d’adapter » la dispensation de certains médicaments à posologie variable. Il concerne 22 classes thérapeutiques et prévoit que le pharmacien touchera 10 centimes d’euros pour chaque acte rectificateur, et fait de cette « intervention pharmaceutique » l’objet d’un item de la ROSP des pharmaciens. Selon son initiateur, « cet avenant relève du bon usage du médicament et d’une lutte contre la iatrogénie… ». En réalité, cette dispensation adaptée transforme les pharmaciens en un verrou de contrôle économique de la prescription médicale.

Le SML y est fermement opposé et lui préfère largement la coordination médecin pharmacien infirmier telle qu’elle fonctionne dans l’expérimentation « Gélule » qu’il a initiée avec la Fédération des syndicats pharmaceutique de France et la Fédération nationale des infirmiers.


  

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