Les attentes du SML

22 Février 2020: Les attentes du SML

Le SML salue l’arrivée d’Olivier Véran au ministère de la Santé. Il avait su, lors de la campagne des élections présidentielles aux côtés d’Emmanuel Macron, nouer le dialogue entre le parti du futur président de la République et les médecins libéraux. Le SML le prend aux mots lorsqu’il déclare que, hospitalier ou libéral, « le cœur de l’engagement est le même », et qu’il n’y a pas « des vocations à deux vitesses ».

Neurologue hospitalier et ancien porte-parole de l’ISNIH, le ministre connaît le monde de la santé. Parlementaire expérimenté, il connaît les arcanes de la vie politique. Les échanges sur les nombreux dossiers en suspens devraient être possibles. Si la situation des établissements hospitaliers appelle des réponses structurelles, la médecine libérale est loin d’être sortie de la crise dans laquelle elle est plongée depuis deux quinquennats et demi. Celle-ci réclame des moyens, qui passent par une revalorisation des actes. La révision de la CCAM doit donner à la médecine spécialisée libérale toute sa place. Le SML attend des précisions sur la réforme du mode de rémunération des médecins, afin qu’elle ne soit pas un pas de plus vers la mise sous tutelle des praticiens libéraux et n’affecte pas leur indépendance. L’organisation des soins non programmés sera un test de la place que l’on entend faire jouer aux médecins libéraux dans le système de santé. À cet égard, le SML rappelle que le 116-117, expérimenté dans plusieurs départements, donne satisfaction et qu’il serait souhaitable de le généraliser plutôt que de le fondre dans un « grand tout », fût-il appelé «/nbsp]service d’accès aux soins ».

Le SML veillera également à sauvegarder et à actualiser la convention médicale, attaquée par des décisions législatives et réglementaires qui rendent son application difficile (par exemple l’application de la ROSP) ; il appelle à l’ouverture de nouvelles négociations conventionnelles.

Un dossier nous tient particulièrement à cœur : celui de l’accompagnement des patients en fin de vie à leur domicile. Le SML demande au nouveau ministre de la Santé de tenir les engagements pris par Agnès Buzyn sur l’accès au Midazolam et l’accompagnement des professionnels libéraux auprès de leurs patients en fin de vie.

Le SML compte également sur lui pour qu’il agisse afin de supprimer les articles du projet de loi ASAP qui portent atteinte aux professions de santé.

Enfin, le SML restera très vigilant sur le dossier des retraites. Pour l’instant, le projet de loi n’est pas conforme aux promesses du président de la République selon lequel cette réforme ne fera pas de perdants. En effet, la baisse des cotisations entraînera une baisse des pensions que même l’instauration d’un régime supplémentaire obligatoire ne pourra compenser. Cette situation serait injustifiée, injuste, et délétère pour l’avenir de la médecine libérale.

Le nouveau ministre a déclaré lors de son discours d’arrivée avenue Duquesne qu’il recevrait les représentants des professionnels de ville. À cette occasion, le SML compte bien mettre ces dossiers sur la table.


  

Retourner en haut