La baisse du nombre de médecins généralistes se fait sentir dans de nombreux territoires

29 Février 2020: La baisse du nombre de médecins généralistes se fait sentir dans de nombreux territoires

L’accessibilité géographique à un médecin généraliste a baissé de 3,3 % entre 2015 et 2018, selon une étude de la DREES. En cause : un décalage entre l’offre et la demande de soins. Si la part de la population française vivant en zone « sous-dotée » en médecin généraliste reste faible, elle a néanmoins augmenté en quatre ans, passant de 3,8 % à près de 6 % de la population. L’étude de la DREES confirme que la désertification médicale ne touche pas uniquement les territoires ruraux.

Comme il fallait s’y attendre, les territoires les mieux dotés en généralistes sont également ceux qui sont les plus attractifs, tant du point de vue de la croissance démographique que des équipements. Plus de la moitié de leurs habitants résident dans un grand centre urbain.

Sur les 2 823 territoires vie-santé, la moitié est constituée de zones demeurant moyennement dotées mais où l’accessibilité se dégrade cependant en raison d’une baisse du nombre de généralistes. 909 zones demeurent bien dotées, tandis que 150 zones restent sous-dotées. 189 territoires sont passés du statut de bien à moyennement dotés du fait de la raréfaction de l’offre de médecins. « Il s’agit souvent de territoires contigus à ceux qui sont bien dotés ». Enfin, 94 zones sont devenues sous-dotées alors qu’elles ne l’étaient pas quatre ans auparavant. La baisse du nombre de médecins y est particulièrement importante, baisse toutefois amortie par le fait que la croissance démographique reste très faible.

Seules 76 zones sont devenues mieux dotées et voient leur accessibilité potentielle s’améliorer ; elles ont connu un apport de nouveaux médecins (+ 17 %). La DREES note cependant, qu’à quelques exceptions près, ces zones se situent à côté de territoires bien dotés.

Ce qu’en dit le SML : la reconquête des territoires désertifiés passe par une revalorisation ambitieuse de la médecine libérale qui commence par les actes. Après 10 ans d’études, les jeunes médecins aspirent à une reconnaissance financière légitime. Pour ce qui concerne l’immédiat, une meilleure organisation et une coordination ambitieuse (et non un transfert d’actes) avec les autres professionnels de santé libéraux sont nécessaires, en s’appuyant, par exemple, les outils digitaux comme la télémédecine afin de répondre aux besoins des patients.


  

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