Le CNOM fait appel de la condamnation d’un anti-fakemed

29 Février 2020: Le CNOM fait appel de la condamnation d’un anti-fakemed

Les contempteurs de l’homéopathie témoignent une fois plus de leur dédain pour la chose jugée quand elle ne leur donne pas raison. Ils contestent la décision du Conseil régional de l’Ordre des médecins d’Île-de-France condamnant un médecin à une interdiction d’exercice de trois mois avec sursis pour son manque de confraternité. Selon eux, cette sanction ne serait pas fondée en droit. L’un de leurs principaux arguments est que figurait dans le jury une homéopathe qui aurait eu « un rôle actif durant l’audience ». Cet argument appelle deux commentaires. D’une part, la décision du CROM ne concerne pas l’homéopathie, mais un manquement au code de déontologie qui oblige les médecins à la confraternité. D’autre part, cette consœur homéopathe n’en est pas moins médecin et sa présence n’avait rien de choquant puisque, encore une fois, il ne s’agissait pas de juger du bien-fondé de l’homéopathie mais du comportement d’un médecin. Aussi est-il étonnant que le président du Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) emboîte le pas de ceux qui dénoncent une décision qui les dérange, et veuille faire appel «/nbsp]sur la forme » du jugement du CROM d’Île-de-France. Ce faisant, il fait le tri entre les « bons » et les « mauvais » conseillers ordinaux. Cette décision d’appel, entérinée par le bureau du CNOM, doit encore être validée en session plénière en avril.

En poussant le raisonnement des anti-fakemed, demain, un membre hospitalier d’un jury ordinal serait-il donc disqualifié pour juger un médecin libéral ? Un médecin des villes ne pourrait-il juger un médecin des champs… ? Tout ceci n’a pas de fin. Le SML suggère à l’Ordre de se montrer très prudent dans cette affaire s’il entend préserver un minimum d’impartialité. Déjà que son image a été écornée par une mauvaise gestion, il serait dommage de jeter définitivement le discrédit sur l’institution.


  

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