Élections municipales : la vieille rengaine de la coercition

La question de l’accès aux soins préoccupe les Français… et agite les candidats aux élections municipales. Et certains candidats font de la surenchère. En témoigne le vice-président de l'Association des maires ruraux de France (AMRF), Dominique Dhumeaux, qui dénonce dans la presse « le lobbying des médecins » et reproche aux pouvoirs publics leur couardise. « Il faut avoir le courage politique de limiter la liberté d’installation », clame-t-il. Il n’est pas le seul. Or, prôner la coercition comme remède pour attirer des jeunes médecins dans des petites communes privées des services publics les plus élémentaires, de transports, de commerces et parfois même des infrastructures internet à haut débit, est pure démagogie. Pour que cela change, il faudrait que les associations de maires répondent présentes lorsque les syndicats médicaux les interpellent et les invitent à travailler avec eux pour construire ensemble des solutions.

Prenons l’exemple du stationnement gratuit. Le SML a proposé des solutions, quelques maires ont joué le jeu, mais leurs associations ? Rien. Pourtant, sur ce sujet comme sur celui de la prise en charge de proximité, il conviendrait que tous se retroussent les manches pour élaborer des solutions globales. Le SML demande aux candidats d’oublier la démagogie sur le dos des médecins. Les patients, les citoyens des communes méritent mieux que cela.