E-prescription : poursuivre l’expérimentation pour lever les obstacles techniques

L’Assurance maladie a tiré un premier bilan de l’expérimentation de l’e-prescription menée dans trois départements (Maine-et-Loire, Saône-et-Loire, Val-de-Marne). Au total, 63 médecins et 58 pharmaciens y ont participé, 12 000 délivrances ont été effectuées selon ce mode. Selon les syndicats de pharmaciens, le bilan est globalement positif. Néanmoins, un certain nombre de dysfonctionnements ont été relevés. Les médecins et pharmaciens « expérimentateurs » ont insisté sur la nécessité de disposer de lecteurs performants et de data-matrix lisibles afin d’éviter les bugs techniques. Moyennant la prise en compte de ces remarques, l’expérimentation va être élargie à tous les médecins et pharmaciens volontaires des trois départements.

Pour le SML, si les problèmes d’ergonomie et de compatibilité de logiciels doivent être surmontés de façon définitive avant de passer à la généralisation de l’e-prescription sur l’ensemble du territoire, il conviendra aussi de prévoir l’indemnisation des médecins pour la réalisation de cette tâche supplémentaire. En effet, l’e-prescription est synonyme d’un accroissement de la corvée administrative pour le médecin : non seulement il convient de la coder, ensuite il faut la télétransmettre et enfin… il faut l’imprimer pour la remettre au patient ! Vous avez dit simplification ? On n’est pas sortis de l’auberge ! Mais, pour le SML, pas question de lancer la profession dans cette usine à gaz sans rémunération !