Port du masque : le virage du Gouvernement, les préconisations de l’Académie de médecine, l’impatience des libéraux de santé

10 Avril 2020: Port du masque : le virage du Gouvernement, les préconisations de l’Académie de médecine, l’impatience des libéraux de santé

Après avoir prétendu que le port du masque n’était pas nécessaire pour tout le monde, le Gouvernement semble amorcer un virage à 180 degrés sans toutefois, là aussi, le dire clairement. Il eût été préférable d’avouer que les stocks étaient insuffisants et que la priorité était donnée aux soignants et à tous ceux qui étaient en contact du public, plutôt que de nier l’évidence.

Malheureusement, même cette priorisation n’a pas été suivie d’effets. Dans un communiqué commun, le centre national des professions de santé (CNPS), dont le SML est membre, et la Fédération française des professions de santé (FFPS) dénoncent la « gestion inefficace du stock et de la livraison de masques par l’État ». « En plus d’exposer les soignants libéraux et leurs personnels à la contamination et d’en faire, malgré eux, des vecteurs de la maladie, cette situation pèse sur l’activité de nombreux professionnels de santé libéraux », écrivent-ils. Pour eux, « la situation est explosive » et il est vital de revoir la stratégie d’affectation des masques et du matériel de protection. Ils prônent d’emprunter la chaîne logistique employée pour le médicament.

L’Académie de médecine, quant à elle, suggère que le port d’un masque « grand public » ou « alternatif » soit rendu obligatoire pour les sorties pendant la période de confinement et lors de sa levée. La société française des sciences de la stérilisation a mis en ligne des tutoriels pour accompagner leur fabrication.

Le SML, pour sa part, depuis le début, tient le même discours au Gouvernement : il faut des masques pour tous les Français, et des masques FFP2 pour tous les soignants. Le syndicat regrette le temps perdu dans cette affaire.


  

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