Activité des cabinets médicaux en berne : l’Assurance maladie mettra la main au porte-monnaie

17 Avril 2020: Activité des cabinets médicaux en berne : l’Assurance maladie mettra la main au porte-monnaie

La mise en œuvre des centres Covid, les aménagements de salles d’attente, les rendez-vous espacés afin qu’on ne se croise pas… rien n’y fait, les patients ont préféré renoncer à se soigner plutôt que de consulter leur médecin. Rajoutez à cela les déprogrammations d’interventions dans les établissements privés pour cause de plan blanc et les messages maladroits du Gouvernement, conseillant de limiter les déplacements aux seuls soins urgents, le chiffre d’affaires des praticiens est en chute libre. Les généralistes ont enregistré une baisse de 40 % de leur activité, et les spécialistes de 70 %. Bien sûr, ce ne sont que des moyennes. Selon les cas et les régions, ces chiffres explosent et, pour certaines spécialités, l’activité est proche de zéro.

Voyant que des mesures de soutien étaient mises en œuvre pour voler au secours des établissements, le SML a réclamé des aides pour soutenir les médecins.

Le directeur général de l’UNCAM, sur demande du Gouvernement, est en train d’élaborer un dispositif d’accompagnement financier. Les discussions avec les syndicats médicaux représentatifs sont en cours. Pour compenser les baisses d’activité, l’Assurance maladie va aider les médecins à faire face à leurs charges. L’aide sera calculée en fonction du chiffre d’affaires 2019 réalisé en tarif opposable et du niveau de charge constaté pour chaque spécialité pour la période considérée. Un premier versement correspondant à 80 % de l’aide totale pourrait intervenir en mai, et le solde en fin d’année. Mais attention, le montant total de l’aide devra déduire toutes les aides publiques dont le médecin aura bénéficié par ailleurs (fonds d’aide d’urgence, chômage partiel…).

Pour le SML, c’est un premier geste, mais cela ne suffit pas car la perte de revenu, elle, n’est pas compensée. Le SML a mis en garde le directeur général de l’UNCAM, car cette situation risque d’inciter les médecins proches de la retraite à partir plus tôt qu’ils ne l’avaient prévu.


  

Retourner en haut