StopCovid : plus de questions que de réponses

24 Avril 2020: StopCovid : plus de questions que de réponses

En l’état actuel du droit et de l’acceptabilité par la population, la députée Paula Forteza et le chercheur en sécurité informatique Baptiste Robert doutent de l’efficacité de StopCovid, l’application censée aider au repérage des risques de transmission du Covid-19 d’une personne à l’autre. Dans la note qu’ils ont publiée, ils relèvent que notre droit interdit l’obligation d’usage et que l’on ne peut fonder l’utilisation de cette application que sur la base du volontariat. Or, pour qu’elle soit efficace, il faudrait qu’au moins 60 % de la population l’utilise, selon une étude parue dans la revue Science. Il faut aussi qu’il y ait toutes les ressources humaines nécessaires pour alerter les cas contacts des personnes dépistées positives… Et puis, il y a une question que pose le SML : qui sera chargé de convaincre le patient de télécharger l’appli et de lui expliquer la démarche ? Est-ce au médecin de le faire ? Et dans ce cas, dans quel cadre cette action rentre-t-elle ? Comment sera-elle rémunérée au médecin ? En résumé, en plus des défis éthiques, culturels, techniques, on voit que toutes les questions n’ont pas été réglées concernant l’usage de StopCovid pour pallier la propagation de l’épidémie.


  

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