Le Gouvernement s’est refusé à tenir une comptabilisation des professionnels de santé libéraux contaminés par le Covid-19 au contact des patients, puis décédés des suites de cette contamination. Le faire aurait été l’aveu public du grand mensonge d’État sur les masques et, d’une manière plus générale, les équipements de protection personnelle mis à leur disposition.
Mais l’heure des comptes a commencé, et ils sont lourds. Pour ce que l’on en sait à ce stade, selon les chiffres publiés ce jeudi par la CARMF, la profession est déjà lourdement endeuillée puisque 21 médecins libéraux sont décédés des suites de leur exposition au virus dans le cadre de l’exercice de leur profession. Et parmi eux, 11 étaient retraités actifs. De plus, ce sont quelque 4 000 arrêts de travail liés au coronavirus qui ont été recensés pour les médecins libéraux depuis le début de l’épidémie.
Nous savons, hélas, que ce triste bilan n’est que provisoire.
Certes, la contamination au Covid-19 est désormais automatiquement reconnue en tant que maladie professionnelle, mais cela ne nous rendra pas les vies prématurément arrachées parce que des ronds de cuir, à l’abri de tout au fond de leurs petits bureaux, ont décidé qu’il fallait économiser sur la protection des soignants.
Ces gens devront en répondre et les gouvernements qui les ont couverts aussi. Le SML s’y emploiera.
Dr Philippe Vermesch
Président du SML