Miracle : des hospitaliers réclament la régulation de l’accès aux urgences

Dans une tribune publiée dans Le Monde du 27 avril, le chef du service des Urgences de l’hôpital européen Georges Pompidou, PhilippeJ uvin, et le directeur de l’Observatoire des soins non programmés d’Île-de-France estiment que l’expérience issue de l’épreuve de l’épidémie de Covid doit « servir de socle pour refonder les hôpitaux ». La crise a eu pour première conséquence d’imposer un filtre à l’entrée des Urgences. La presque totalité des patients qui s’y présentaient étaient des patients Covid. « Nous étions libérés, écrivent-ils, des cas de médecine de ville et des malades déjà connus des services hospitaliers. Ainsi, nous avons pu nous consacrer aux patients qui en avaient le plus besoin. » À l’avenir, selon eux, personne, sauf urgence vitale, ne devrait pouvoir se présenter aux Urgences sans l’accord préalable d’une permanence téléphonique où un professionnel de santé orientera le malade.

Le SML propose, de longue date, que l’accès aux Urgences soit régulé. C’est absolument indispensable, car des études avaient montré que plus de la moitié des patients qui y étaient accueillis n’avaient rien à y faire. Et pour la régulation, l’expérience de l’épidémie montre que le 116 117 – c’est-à-dire une régulation libérale – est indispensable. Des mesures fortes, inspirées de l’expérience tirée de l’épidémie, doivent être prises pour refonder un système de santé français plus équilibré.