Baisse de la « consommation » de vaccins, retour à la normale pour les médicaments des maladies chroniques

Epi-Phare, le groupement d’intérêt scientifique (GIS) conjoint entre l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et la CNAM note un retour de « consommation normalisée » pour les maladies chroniques. Le GIS avait constaté une très forte croissance des délivrances sur ordonnance en pharmacie des médicaments des maladies chroniques entre les 16 et 29 mars. Il l’explique par des achats de stockage en début de confinement et par le recours à une ordonnance périmée. En revanche, on observe une sous-consommation du 6 au 12 avril, puis un retour à la normale du 13 au 19 avril.

Le GIS souligne l’effondrement des consommations de trois traitements classiques : la corticothérapie, les AINS et l’ibuprofène, à mettre en relation avec les mises en garde des autorités sanitaires.

Le GIS relève aussi une baisse inquiétante des vaccins depuis le début du confinement, baisse qui s’est poursuivie et a atteint, dans la semaine du 13 au 19 avril, - 35 % pour les vaccins penta/hexavalents des nourrissons, - 67 % pour les vaccins anti-HPV, - 43 % pour le ROR. La contraception d’urgence a elle aussi connu une chute de - 45 % du 6 au 12 avril et - 36 % la semaine suivante.

De même, on note une baisse de la consommation d’antibiotiques, particulièrement marquée chez les enfants de moins de 20 ans : - 75 % la cinquième semaine de confinement. Le GIS avance une explication : la baisse de l’accès aux généralistes et pédiatres, mais peut être aussi une baisse de la transmission des agents infectieux puisque les établissements scolaires étaient fermés.