La Caisse nationale d’assurance maladie a réalisé un guide d’utilisation du téléservice Contact Covid accessible via AmeliPro. Pour chaque patient testé positif au Covid-19, appelé « patient zéro », le médecin crée une fiche sur laquelle il renseignera quatre types d’informations : le numéro de Sécurité sociale du patient, ses nom, prénom, date de naissance, téléphone, e-mail et adresse ; les éléments « environnementaux », à savoir si le patient a pu exposer une collectivité sensible, comme une école par exemple, s’il a voyagé dans les 14 jours précédant, ou s’il est soignant lui-même ; les contextes d’infection et de symptômes évocateurs du Covid-19 ; enfin, l’accord ou non du patient pour communiquer son identification dans le cadre du contact tracing.
À chaque patient zéro peuvent être ajoutées des fiches de « patient contact » qui pourront être enrichies par les laboratoires d’analyses avec les résultats des tests. Il s’agit d’abord des membres du foyer. Les mêmes informations que pour le patient zéro sont demandées, mais le département est une donnée obligatoire.
Un encart est prévu pour signaler si le médecin prévoit de contacter le « patient contact ».
Invité par l’Association des journalistes d’information sociale, le directeur de l’Assurance maladie, Nicolas Revel, est revenu sur ce dispositif. Il a précisé que la rémunération de 55 euros lors de la prise en charge d’un patient Covid-19 comprend la prise en charge de l’entourage familial du patient. Il a indiqué qu’il proposera aux pouvoirs publics que le médecin puisse coter le tarif d’une consultation s’il prend le temps de renseigner « Contact Covid » pour les autres contacts. Il n’est donc plus question d’un ajout de 2 à 4 euros par cas contact signalé… Le directeur de l’Assurance maladie proposera également au ministre de la Santé que ces deux consultations soient prises en charge à 100 % par l’assurance maladie obligatoire.
En revanche, Nicolas Revel ne s’est pas montré favorable à une prise en charge à 100 % des téléconsultations au-delà du contexte de l’épidémie. Il ne comprendrait pas, dit-il, pourquoi une téléconsultation devrait être mieux prise en charge qu’une consultation en présentiel. Et, ajoute-t-il, cette décision relève du législateur.
Quant au projet « Stop Covid », application sur smartphone, c’est « un dispositif d’appoint, et non substitutif », a-t-il estimé. Et d’ailleurs, il n’est pas encore opérationnel.
Ce qu’en dit le SML : Le SML considère que les médecins libéraux doivent s’investir dans ce dispositif nécessaire pour casser la chaîne de transmission. Par ailleurs, le SML a été entendu dans l’élaboration des textes, puisque les membres des futures brigades chargées de remonter les cas contacts devront faire l’objet d’une habilitation pour accéder à ces données sensibles, et l’anonymisation de l’identité du patient contaminé a été renforcée de sorte qu’elle ne peut être communiquée à ses contacts sans son accord.