« Dispensation adaptée »… Inadaptée à la coordination nécessaire entre médecin et pharmacien

L’avenant 20 à la convention nationale des pharmaciens, instituant « la dispensation adaptée », a été publié au JO. Le texte prévoit qu’à compter du 1^er juillet, les pharmaciens pourront adapter la dispensation des médicaments prescrits par le médecin, « dans le respect de la prescription médicale, et uniquement pour les traitements dont la posologie peut varier en fonction des besoins du patient pendant la durée de la prescription ». 22 classes thérapeutiques sont concernées.

Le SML estime que cette mesure ne relève en aucun cas de la coordination des soins et qu’elle vise à faire du pharmacien le verrou de contrôle économique de la prescription médicale. En clair, on donne le pouvoir au pharmacien de censurer la prescription médicale. Cette situation pose un vrai problème éthique, puisque, pour la première fois, une profession pourra prospérer en supprimant l’accès des patients aux soins prescrits par le médecin. S’engager dans cette voie est en totale contradiction avec la politique de coordination poursuivie par ailleurs.