Édito du Dr Vermesch | Grosse crise, gros déficits…

05 Juin 2020: Édito du Dr Vermesch | Grosse crise, gros déficits…

L’heure des comptes approche. La pénurie de masques (qui n’a pas eu lieu selon l’Exécutif), qui a conduit aux mesures de confinement, fait plonger les déficits publics. Celui de la Sécu dépasse déjà les 52 milliards d’euros et l’aiguille du compteur continue de s’affoler. La dette sera transférée à la fameuse CADES, sorte de trou noir budgétaire où les gouvernements successifs engouffrent leurs dettes respectives.

Concrètement, cette situation est désastreuse, car les comptes de la Sécu s’étaient redressés et le retour à l’équilibre n’était plus utopique.

Cette situation n’est pas annonciatrice de bonnes nouvelles. Le Gouvernement a déjà indiqué qu’il comptait investir sur les hôpitaux et son million d’emplois. Que restera-t-il pour la ville ?

Les professionnels de santé libéraux vont devoir jouer des coudes pour ne pas être oubliés et pour échapper aux rigueurs excessives du plan de redressement qui suivra sans nul doute.

Le SML, qui participe au Ségur de la santé, n’y va pas pour servir de faire valoir à un gouvernement qui crée la diversion autour de ses responsabilités dans cette incroyable crise. Le SML y défend pied à pied la médecine libérale dans toutes ses dimensions. Il s’agit de préserver les acquis et d’arracher les moyens nécessaires à la modernisation de notre profession. Mais attention, pas question de faire des concessions à l’étatisation rampante de notre système de santé. Accepter l’étatisation à travers des modèles d’organisation contraints ou l’abandon progressive de la rémunération à l’acte – ce que certains syndicats ont d’ailleurs déjà commencé à accepter –, c’est signer pour des déficits encore plus grands et plus durables.

 

Dr Philippe Vermesch

Président du SML


  

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