Les complémentaires rechignent à participer aux dépenses liées à la Covid

19 Juin 2020: Les complémentaires rechignent à participer aux dépenses liées à la Covid

Dans une lettre adressée aux trois familles de complémentaires santé (mutuelles, assurances, institutions de prévoyance), le Gouvernement leur demandait de « prendre leur juste part à l’effort consenti » par les pouvoir publics durant la crise sanitaire. Le Gouvernement fait valoir que, durant la période de confinement, les complémentaires santé auraient économisé 60 % de leurs remboursements habituels, notamment dans les domaines de l’optique et du dentaire.

Ainsi interpellés, les organismes de complémentaires santé semblent rechigner. La Mutualité française, qui ne manque pourtant aucune occasion de donner des leçons à tout le monde, fait valoir qu’il faut attendre. Les données concernant les dépenses engagées durant la crise ne sont pas toutes encore remontées, dit-elle, et des incertitudes planent encore sur les reports de soins. Donc, la Mutualité souhaitait avoir le temps de « réfléchir ».

Les institutions de prévoyance arguent, quant à elles, du fait qu’une part importante des entreprises ont reporté le versement de leurs cotisations, et qu’une partie d’entre elles, défaillantes, ne les verseront peut-être jamais. Elles font également valoir les mesures de soutien mises en œuvre via des prises en charge extracontractuelles concernant les arrêts de travail. Sans compter l’impact qu’aura la portabilité gratuite des couvertures pour les salariés amenés à perdre leur emploi. Bref, l’un dans l’autre, pour le CTIP(Centre Technique des Institutions de Prévoyance) également il serait urgent d’attendre.

Tout au plus ces organismes complémentaires se disent prêts à réfléchir au remboursement des tickets modérateurs dont certains actes ont été exonérés durant la crise, telles les téléconsultations. Ce serait la moindre des choses au regard des économies que le recul de la consommation de soins pendant le confinement, pour plus de 4 milliards, leur a permis d’engranger...


  

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