Édito du Dr Vermesch | Le rôle des complémentaires, c’est d’être… complémentaires !

Les discussions qui se déroulent dans le cadre du Ségur sont le théâtre d’une surenchère entre les représentants des grandes organisations qui, de longue date, ne supportent pas qu’il puisse exister dans notre pays une autre forme de médecine que celle d’État ou des mutuelles.

La Mutualité française vient de nous gratifier d’un ensemble de propositions qui tient davantage du manifeste anti-libéral que d’un viatique utile à la réforme de l’organisation des soins. En clair, la Mutualité voudrait généraliser un modèle digne du kolkhoze, où le médecin travaillerait de façon communautaire avec une rémunération à la fois forfaitaire, mutualisée et sur objectifs… Et le contenu de la convention médicale dépendrait de ce que les autres professionnels de santé voudraient bien nous autoriser à négocier, une fois qu’ils se seraient servis en actes et compétences médicales…

Franchement, on marche sur la tête… Il est urgent de remettre la Mutualité à sa place.

Le rôle des organismes complémentaires, c’est précisément d’être complémentaire. Donc pas de décider.

Ensuite, au lieu de donner des leçons, la Mutualité devrait balayer devant sa porte. Il a fallu une loi et un décret pour imposer la transparence aux Ocam sur les frais de gestion, jusqu’à 6 fois plus élevés que ceux de la Cnam. Et puis, pourquoi la Mutualité ne veut-elle pas payer son écot aux dépenses de la Covid/nbsp]? Elle en a pourtant largement les moyens après les 4 milliards de dépenses de soins de ville non réalisés.

Alors, que la Mutualité, comme tous les imprécateurs hostiles à la médecine libérale, remballent leurs discours. Ils sont connus de longue date et n’apportent rien.

Ils doivent prendre conscience que si, demain, notre pays était privé de ses médecins libéraux, les coûts de la santé et les déficits seraient insoutenables.

Dr Philippe Vermesch

Président du SML