Les discussions du Ségur de la santé se poursuivent. Cette semaine, les contributions de la plupart des organisations qui y participent ont été publiées.
Ce qui interpelle, c’est que les ordres ont versé des contributions. Pas pour prôner l’éthique et la concorde entre les professions, mais pour pousser la division. C’est le cas de l’ordre des pharmaciens.
Celui-ci voudrait affranchir les pharmaciens de la coordination, leur donner le pouvoir de poser des diagnostics à l’aide des TROD, de prescrire…. Non seulement, l’ordre des pharmaciens veut parer les officinaux de compétences arrachées aux médecins généralistes, mais aussi dépouiller les infirmières, les médecins biologistes…
Si la montagne du Ségur de la santé accouche d’une souris pour les soins de ville, comme c’est fort probable, il risque de laisser flotter comme un malaise parmi les professionnels de santé libéraux.
Comment peut-on construire et développer des outils communs lorsqu’une profession est poussée à dévorer toutes les autres par son ordre ?
Le SML, qui n’est pas le dernier à remettre à sa place l’ordre des médecins lorsqu’il empiète sur le champ syndical, souhaite qu’une vraie discussion puisse avoir lieu sur la place et le rôle des ordres. Personnellement, j’ai l’intime conviction qu’un syndicat auquel ses adhérents ont librement décidé d’adhérer a plus de légitimité qu’un ordre à cotisation obligatoire.
Dr Philippe Vermesch
Président du SML