Gestion de la crise sanitaire : Agnès Buzyn se défend devant la mission d’enquête de l’Assemblée

03 Juillet 2020: Gestion de la crise sanitaire : Agnès Buzyn se défend devant la mission d’enquête de l’Assemblée

Auditionnée par la mission d’enquête de l’Assemblée nationale sur l’épidémie du Covid 19, l’ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn, s’est défendue de ne pas avoir anticipé la crise. Elle aurait été alertée assez tôt, autour du 25 décembre, par un blog anglophone qu’elle aurait transmis au directeur général de la Santé ». Le 10 janvier, elle aurait alerté les ARS et les sociétés savantes, le 11 janvier, elle aurait informé Emmanuel Macron et Édouard Philippe du « phénomène en Chine » et le 14 janvier un « DGS urgent/nbsp]» a été envoyé à 800 000 professionnels libéraux. L’alerte de l’OMS sur la transmission interhumaine le 22 janvier aurait transformé, selon elle, le regard que l’on pouvait avoir sur la situation, d’autant que le 24 janvier, la France enregistrait ses trois premiers cas. La ministre aurait alors demandé « un état des lieux » des lits de réanimation et des stocks de masques et de respirateurs en France. Elle aurait pris contact avec le directeur de l’OMS, mais aussi à la commissaire européenne à la Santé et la présidence croate de l’UE pour organiser « en urgence » un conseil des ministres européens de la Santé. Le 25 janvier, la ministre tenait une conférence de presse, où elle disait que l’introduction du virus en France n’était pas exclue. Le même jour, elle aurait alerté à nouveau le Président de la République et le premier ministre.

Pour ce qui est des stocks, l’ancienne ministre de la Santé affirme ne pas avoir été informée du courrier de Santé publique France au DGS recommandant en septembre 2018 la reconstitution des masques à hauteur d’un milliard avant la fin 2019. « C’est de la responsabilité de Santé publique France de gérer, contrôler les stocks stratégiques de l’Etat, ça n’arrive pas à la ministre », a-t-elle dit. Devant la même commission d’enquête, Jérôme Salomon assurait que le choix d’acheter 100 millions de masques le 30 octobre 2018 avait été « acté entre Santé publique France et la ministre Agnès Buzyn.

Interrogée sur son départ du ministère le 16 février pour se présenter aux municipales à Paris, Agnès Buzyn fait valoir qu’il n’y avait pas eu de nouveaux cas les neuf jours précédents et que l’European center of disease control considérait que le risque pour les systèmes de santé était de faible à modéré.


  

Retourner en haut