DPC : quand l’idéologie l’emporte sur l’éthique médicale

La directive européenne, dite « Bolkenstein », a ouvert le marché de la formation continue. La formation médicale n’échappe à pas à cette règle. L’ensemble des syndicats de médecins libéraux, dont le SML, ont signé un communiqué mettant en garde l’État contre les dérives possibles. « La complexité de ces règles entraîne les associations de formation dans un dangereux engrenage administratif. Le mieux disant financier remplace le mieux disant scientifique. » Alors que les professions médicales libérales se sont dotées d’une formation continue d’un haut niveau scientifique, indépendante et financée publiquement, les nouvelles règles de l’ANDPC risquent de la fragiliser durablement. L’ouverture au marché comporte le risque « d’une dérive commerciale et de conflits d’intérêts contraires à l’éthique médicale », font valoir les quatre syndicats signataires. Et les opérateurs historiques de la formation continue des médecins ont refusé de s’inscrire dans la perspective commerciale ouverte par la décision de l’ANDPC.