Le président du SML auditionné par la commission d’enquête parlementaire sur la gestion de la crise sanitaire

Entendu par la commission d’enquête parlementaire sur la crise sanitaire, Philippe Vermesch n’a pas mâché ses mots. « Le gouvernement, par sa maladresse, a conduit les patients à croire qu’ils n’étaient autorisés à se déplacer que pour les soins urgents et ceux relatifs au Covid », a-t-il dit. Résultat, l’activité des cabinets libéraux a chuté de façon vertigineuse. Et lorsque le message a été rectifié, la psychose s’était installée sur le risque de contamination dans les salles d’attente. On mesurera peut-être les retombées de consultations tardives.

Concernant les masques, « je tiens à souligner, dit le président du SML, qu’à aucun moment, les médecins libéraux n’ont été avertis du prétendu changement de doctrine concernant la gestion des masques. À aucun moment, ils n’ont reçu, ni directement, ni indirectement, la consigne qu’il leur appartenait désormais de constituer leur propre stock. » À cet égard, les propos de l’ancienne ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, étaient tout simplement injurieux à l’égard de la profession.

Quant à la prise en charge, « les médecins se sont organisés eux-mêmes pour créer les consultations sécurisées avec l’instauration de centres Covid ». Si les collectivités locales y ont prêté leur concours, Philippe Vermesch note que les ARS se sont contentées d’imposer un paiement forfaitaire que certains praticiens n’ont toujours pas perçu. Le président du SML, qui a œuvré pour le développement de la téléconsultation, juge indispensable de pérenniser les consultations téléphoniques pour les patients les plus âgés et ceux qui vivent dans les zones blanches ou mal couvertes par Internet.

Le retour d’expérience montre que le centre 15 a vite été débordé, ce qui milite pour le maintien du 116‑117 qui, dans le Grand Est, pourtant très touché par l’épidémie, a bien fonctionné.

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