Pour le SML, quand le chef de l’État déclare dans son interview à la presse quotidienne régionale qu’il a « acquis la conviction que l’hôpital avait été fragilisé par les années de gestion budgétaire court-termiste », il devrait avoir la même conviction concernant la médecine de ville.
La gestion budgétaire court-termiste qui a prévalu ces dernières années a conduit à dévaliser la médecine libérale. La valeur de l’acte de base est très en dessous de toutes les moyennes internationales, de même que le niveau des revenus d’activité. L’insuffisante valeur de l’acte du médecin libéral et l’accroissement perpétuel des contraintes sont les stigmates de cette gestion comptable responsable en grande partie des « déserts médicaux ».
Alors, si le Ségur de la santé n’est pas uniquement consacré à hôpital, le SML demande qu’avant la séance de clôture programmée ce vendredi matin, le Premier ministre discute avec les syndicats représentatifs de la médecine de ville – comme il vient de le faire avec les hospitaliers – de l’investissement qu’il compte mettre sur la table pour revaloriser les actes médicaux et ainsi permettre aux médecins libéraux de reprendre en main l’organisation des soins de premier et de second recours, et même de troisième recours.
Le SML attend des gestes symboliques comme le relèvement de l’acte médical de base à 45 €, l’instauration d’un acte de coordination entre les professionnels de santé et les moyens pour rénover la permanence des soins, notamment la généralisation du 116 117. Le SML estime qu’un investissement minimum de 4 milliards d’euros sera nécessaire pour moderniser la médecine libérale.
Le SML appelle le Premier ministre à en finir avec les logiques comptables perdantes en matière de santé pour répondre aux besoins de nos concitoyens. Ne pas le faire encouragerait les jeunes à se désinvestir de la médecine libérale, entraînant une crise démographique majeure.