Édito du Dr Philippe Vermesch | Équilibres

10 Juillet 2020: Édito du Dr Philippe Vermesch | Équilibres

Des années qu’on nous met le couteau sous la gorge. Qu’on retient nos stylos pour économiser sur nos prescriptions. Qu’on nous explique qu’il faut dépenser moins et faire plus. Qu’on décourage les jeunes avec un acte médical à 25 euros. Et qu’on nous explique qu’il n’y a pas «/nbsp]d’argent magique ».

Alors, d’où vient ce « pognon de dingue » que le Gouvernement va investir sur l’hôpital ? Et pourquoi fait-on comme si les libéraux n’avaient besoin de rien ?

Le Ségur de la santé n’aura été finalement qu’un Ségur de l’hôpital. Mais il fallait annoncer la couleur dès le départ.

À moins que le nouveau Premier ministre ne décide de s’intéresser aussi au sort des médecins libéraux. Le SML a demandé un investissement de 4 milliards d’euros sur les actes, la création d’actes nouveaux, par exemple la création d’un acte de coordination avec les autres professionnels de santé et la libération des initiatives de terrain menées par les libéraux pour améliorer l’organisation des soins et la coordination.

Le nouveau gouvernement doit savoir que, s’il prend le risque de déséquilibrer les revenus en faveur de l’hôpital, il portera la responsabilité de l’aggravation de la désertification médicale des territoires.

Investir sur l’hôpital oui, mais pas sans investir sur la ville, sans quoi la prochaine crise sanitaire ne sera pas celle à laquelle on s’attend.

Pour que le Ségur de la santé ne soit pas vain, il est encore temps à la nouvelle équipe gouvernementale d’agir.

Dr Philippe Vermesch

Président du SML


  

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