Les dépenses de soins et de biens médicaux en 2019 en légère « accélération »

18 Septembre 2020: Les dépenses de soins et de biens médicaux en 2019 en légère « accélération »

3 102 euros, c’est le montant moyen de la consommation de soins et de biens médicaux par habitant en 2019. Au total, la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) s’est montée cette année-là à 208 milliards, soit 8,6 % du PIB. Son augmentation est passée de +1,6 % en 2018 à 2,1/nbsp]% l’an dernier. Cette croissance s’explique par la progression des volumes, « l’indice des prix restant stable », explique la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) dans son dernier rapport, « Les Dépenses de santé en 2019 ».

Plus précisément, c’est l’évolution des soins hospitaliers qui a tiré cette tendance, alors que la consommation de soins de ville marquait un léger ralentissement. La consommation de soins en médecine générale ambulatoire s’est stabilisée à 9,7 milliards, soit une progression de 0,4/nbsp]% après une hausse annuelle moyenne de 2 % entre 2010 et 2018, et même de 3,5 % en 2018. Les tarifs sont restés stables en 2019 et les volumes de soins en médecine générale se sont contractés. La baisse de l’activité l’an dernier s’explique par une épidémie de grippe moins marquée. Les forfaits ont représenté 15 % de la rémunération des généralistes.

En ce qui concerne les soins de ville spécialisés, ils restent dynamiques (même si leur croissance est plus faible en 2019 qu’en 2018), entraînant une dépense de 12,8 milliards d’euros. L’augmentation de la dépense s’explique plus par un effet volume que par un effet prix. Selon la DREES, « le dynamisme des volumes est porté par la hausse des actes techniques », une hausse de 4,3 % contre une moyenne de 3,5 % depuis 2010. Comme toute moyenne, celle qui masque une disparité d’évolution selon les spécialités. Quatre spécialités concentrent la moitié de la consommation des soins de spécialistes : la radiologie, l’ophtalmologie, la cardiologie et la gynécologie.

Quant à la dépense de médicaments, elle s’est contractée elle aussi pour s’établir à une dépense globale de 32,6 milliards d’euros, et ce malgré « le dynamisme des volumes ». Cette tendance a surtout entraîné une baisse de la consommation de médicaments non remboursables.


   

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