Édito du Dr Vermesch | Modernisation de l’organisation des soins : le Gouvernement et l’Assurance maladie ne sont pas au rendez-vous !

10 Octobre 2020: Édito du Dr Vermesch | Modernisation de l’organisation des soins : le Gouvernement et l’Assurance maladie ne sont pas au rendez-vous !

La situation sanitaire et les difficultés d’organisation rencontrées lors de la première vague, commandaient que des investissements soient faits « en même temps » pour la ville et les hôpitaux. A l’issue du Ségur de la santé, on a déversé « un pognon de dingue » sur les établissement et quelques poussières sur la ville.

Après la présentation du budget de la Sécu 2021 et alors que les négociations conventionnelles sont ouvertes, clairement, les perspectives offertes à la médecine de ville ne sont pas au rendez-vous !

L’électrochoc et la prise de conscience que les libéraux attendaient ne s’est pas produit.

Sur la télémédecine, rien n’avance pour le moment afin de valoriser à la fois la téléconsultation et la téléexpertise en les payant à la hauteur de la responsabilité médicale qu’elles représentent. Sur la coordination, l’ouverture sur les équipes de soins ouvertes que nous réclamons est très mince. Quand ceux qui nous gouvernent comprendront-ils que la grande majorité des médecins ne veulent pas aller dans un « machin » complexe et chronophage comme le sont actuellement les CPTS ?

Et enfin l’acte. Il n’est pas acceptable qu’on nous refuse une revalorisation. Nous ne voulons pas d’augmentation déguisée ou biaisée à travers des forfaits hypothétiques. Nous méritons qu’on nous paye au juste prix.

Maintenant, nous devons mener la bataille pour faire basculer les choses. Les arbitrages seront politiques et c’est à nous de faire le siège du Premier ministre, d’aller chercher les députés et sénateurs pour leur dire ce qu’on doit aux médecins libéraux, et bien sûr de montrer notre détermination à l’assurance maladie.

Je ne crois pas que l’agitation, les claquages de porte et ou que la déclinaison des 50 nuances de colère mènent à grand-chose et servent l’intérêt de la profession.

Le SML est déterminé à aller au bout des négos, au bout de son activisme au près du gouvernement pour changer la donne.

Mais que les choses soient bien claires : si nous n’obtenons rien ou pas assez, le SML ne reculera pas et prendra des mesures difficiles.

Dr. Philippe VERMESCH

Président du SML


  

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