Plus ça va, plus le futur Service d’accès aux soins (SAS) risque de ressembler à ces labyrinthes où l’on sait comment y entrer sans savoir comment en sortir. Ainsi, le Dr François Braun, chef du service des urgences du CHR de Metz et le Dr Alain Prochasson, (CSMF) président de la Communauté professionnelle territoriale de santé « Metz et environ », ont remis un rapport sur le sujet à l’Agence régionale de santé Grand Est. Ils estiment que le fonctionnement du SAS « doit s’appuyer sur une structure juridique autonome dotée d’une personne morale à gouvernance paritaire », qui pourrait être un groupement de coopération sanitaire dont l’assemblée générale serait composée d’un tiers des représentants départementaux des filières de l’aide médicale d’urgence, d’un tiers de la filière de la médecine ambulatoire et d’un tiers d’autres partenaires (tutelles, payeurs, usagers…).
Lors d’un débat avec le Dr Braun, le président de MG France semblait à peu près d’accord avec le dispositif décrit ci-dessus, à ceci près qu’il voulait « préserver une organisation spécifique des médecins généralistes sur le territoire ».
Le SML se méfie de ce genre d’usine à gaz. Il propose de s’appuyer sur l’existant, et donc sur le 116-117 qui, là où il fonctionne, fait la preuve de son efficacité. Tous les médecins libéraux, spécialistes comme généralistes, devraient pouvoir être sollicités comme effecteurs. Mais si l’on veut désengorger les urgences hospitalières, les effecteurs libéraux devront percevoir une rémunération suffisamment attractive. Il est évident qu’une articulation entre ce qui existe déjà sera nécessaire (avec SOS médecins ou encore avec la PDS), sans vouloir fondre les acteurs dans un « grand tout » où chacun dépose son grain de sel, mais où personne, en définitive, n’est responsable de rien.