Le gouvernement et sa majorité avaient décidé dès 2017 de revenir sur les obligations nées de la loi Touraine en transformant le tiers payant général « obligatoire » en tiers payant « généralisable ».
C’est d’ailleurs dans ce contexte que plusieurs syndicats représentatifs de professionnels de santé libéraux, dont le SML, avaient travaillé à la mise en œuvre d’un dispositif d’avance de frais pour les patients piloté par les professionnels qui sécurise leur rémunération et leur indépendance. Mais les complémentaires n’ont pas joué le jeu et ont tout fait pour bloquer le développement de cet outil.
Or, le PLFSS 2021, qui a été enrichi d’un amendement adopté par l’Assemblée nationale, ouvre la porte à la généralisation du tiers payant tout en excluant les professionnels de santé du pilotage du dispositif. Sans attendre, la Mutualité Française est intervenue pour pousser son système de tiers payant et a réclamé au Gouvernement qu’il devienne obligatoire pour les professionnel de santé.
Pour le SML, un tel scénario est totalement inacceptable et le syndicat réaffirme son opposition totale et sans ambiguïté à la généralisation du tiers payant obligatoire.
Et pour le faire savoir haut et fort, le SML a décidé de quitter le Comité technique interprofessionnel de modernisation des échanges (COTIP) instauré par l’accord-cadre interprofessionnel (ACIP) qui se réunissait ce jeudi matin. Il a appelé les autres syndicats à en faire de même.