C’est donc à nouveau un confinement national jusqu’au 1er décembre que le chef de l’État a annoncé d’une façon assez solennelle mercredi dernier. Emmanuel Macron justifie cette mesure par la gravité de la situation. « Le virus circule en France à une vitesse que même les prévisions les plus pessimistes n’avaient pas anticipée », avoue-t-il. Les chiffres sont alarmants. Mardi dernier, le nombre des décès était de 527 et 3 000 personnes étaient en réanimation. Plus de la moitié des capacités d’accueil en réanimation étaient occupées par des patients malades de la Covid. « Quoi que nous fassions, près de 9 000 patients seront en réanimation à la mi-novembre », ajoute le président de la République. L’objectif de ce confinement est bien entendu de ralentir cette flambée et de passer de 40 000 à 5/nbsp]000 contaminations par jour. Il est surtout de protéger les plus fragiles. Emmanuel Macron rappelle que 85 % des personnes décédées à cause du coronavirus ont plus de 70 ans. Mais, ajoute-t-il aussitôt, le virus n’épargne pas les plus jeunes : 35 % des personnes en réanimation ont moins de 65 ans. Le confinement est donc un coupe-feu à la propagation de l’incendie épidémique.
Ce confinement, qui a commencé à s’appliquer dès vendredi dernier, est cependant moins strict à certains égards que le premier. En effet, les crèches, les écoles, les collèges et les lycées resteront ouverts « avec des protocoles sanitaires renforcés ». Les universités assureront des cours en ligne. Les guichets des services publics resteront eux aussi ouverts. Mais les bars et restaurants demeureront fermés ainsi que les commerces non essentiels. Pour ces derniers, la situation pourrait être révisée dans une quinzaine de jours « si nous maîtrisons la situation ». Les visites dans les Ehpad et maisons de retraite seront autorisées en respectant les règles sanitaires. En revanche, les établissements recevant du public seront fermés. Les déplacements d’un département à l’autre seront interdits.