Les scénarios envisagés par les épidémiologistes de l’Institut Pasteur

Les épidémiologistes de l’Institut Pasteur avaient réactualisé leurs scénarios le 30 octobre, le jour où les Français entraient en confinement. Si tout se passait comme espéré, le pic des entrées en réanimation des malades Covid aurait été atteint le 6 novembre, ce qui signifie une occupation maximale des lits de réanimation une semaine plus tard, soit à la mi-novembre. Tout dépend de la circulation du virus. À la sortie du premier confinement, le taux de reproduction du virus était tombé à 0,7 pour remonter à 1,3/1,4 début octobre. « Si le nouveau confinement a un impact similaire à celui de mars-avril, on s’attend à ce que 5 710 lits d’hospitalisation réanimatoire soient occupés par des patients Covid-19 au pic épidémique. » Avec un R de 0,9, les besoins en lits de réa passeraient à 6 130 lits. Mais le scénario pessimiste (un R de 1,2), le pic d’occupation des lits pourrait être décalé de quelques semaines et se manifester vers la mi-décembre ; il faudrait alors disposer de 8 640 lits pour les patients atteints d’une forme très grave de Covid. Rappelons que ce pic avait atteint 7 148 patients Covid en réanimation le 8 avril, soit trois semaines après le début du confinement.

Mais le R dépend du respect du confinement et des mesures de protection ainsi que de leur acceptation par la population. Enfin, en période hivernale, d’autres pathologies peuvent envoyer les patients en réanimation. Rien n’est donc joué.