Le président du SML, Philippe Vermesch, a clairement mis en garde le Gouvernement contre un gel conventionnel durant lequel aucune avancée ne pourrait être construite. Il l’a annoncé au cours de la conférence de presse qu’il a tenue en visioconférence mardi dernier. Philippe Vermersch a demandé aux autres syndicats médicaux de s’unir à lui pour se préparer à dénoncer la convention sans attendre l’adoption du PLFSS, dont un article repousse l’échéance de l’actuelle convention au-delà des élections présidentielles.
Le SML estime que la disproportion de traitement entre l’hôpital et la médecine de ville est une faute inexcusable, alors même que la médecine de ville est appelée à jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre l’épidémie de Covid-19. À l’hôpital, une pluie de milliards, à la médecine de ville tout juste 300 millions. Pour le SML ce n’est pas acceptable.
Pour l’instant, le SML joue le jeu de la négociation monoprofessionnelle pour protéger les intérêts des médecins libéraux, généralistes et spécialistes. Le Syndicat ne laissera pas le champ libre à l’Assurance maladie, contrairement à ceux qui font la politique de la chaise vide. Ces derniers, en ne soutenant pas la démarche du SML pour provoquer un électrochoc rendu indispensable, encouragent implicitement la prolongation de l’actuelle convention, et plusieurs années de no man’s land tarifaire.