Les cinq syndicats représentatifs des médecins libéraux ont signé un communiqué commun pour protester contre des amendements à la proposition de loi portée par Stéphanie Rist. Ces amendements visent à créer un statut de sage-femme référente sur le modèle du médecin traitant, à permettre aux sages-femmes de prescrire des examens et traitements en cas d’infections génitales et de renouveler les prescriptions d’arrêt de travail. Pour les signataires de ce communiqué, non seulement ces amendements sont inutiles pour résoudre les problèmes de démographie médicale, mais ils sont dangereux. S’ils étaient acceptés, font-ils valoir, ils feraient passer le statut de la sage-femme libérale, de spécialiste de la grossesse et de la périnatalité à celui de médecin traitant de la femme. « Cette évolution n’est pas acceptable par l’ensemble des médecins libéraux… Le parcours de soins est un concept indivisible quelle que soit la situation de la personne ».
Le SML s’opposera fermement au remplacement des médecins par des sages-femmes
Car les mêmes députés de la majorité veulent aussi confier aux sages-femmes les compétences des médecins spécialistes, d’une part celles des gynécologues obstétriciens en leur confiant la gestion des maisons de naissance, d’autre part celles des chirurgiens en les autorisant à pratiquer des IVG chirurgicales.
Le SML appelle le gouvernement à mettre son veto à des mesures qui feraient courir des risques de perte de chances aux femmes.