De nombreux patients atteints de Covid-19 rapportent la persistance de symptômes plusieurs semaines après avoir contracté le virus. Des séquelles et des complications pouvant persister pendant au moins 6 mois ont été observées chez des patients de Wuhan, ainsi que le rapporte une communication faite à l’Académie chinoise des Sciences et qui fera l’objet d’une parution dans le Lancet. Dans son éditorial, la revue appelle à des actions dès à présent pour reconnaître ces malades afin de mieux les prendre en charge et à pousser la recherche pour mieux comprendre ce « Covid long ». Une étude française menée sur une cohorte de 70 patients accueillis dans un service post-Covid (dont seule une minorité avait été hospitalisée), montre que plus de la moitié de ces patients (54 %) présentaient des symptômes persistants et que 50 % avaient des symptômes qui avaient disparu avant de resurgir. Chez trois patients, on observait la persistance du virus au niveau rhinopharyngé plus de trois mois après l’épisode infectieux ; chez 9 patients, des signes de péricardite ou de myocardite ont été observés et, chez 4 patients, des anomalies cérébrales ont été mises en évidence.
Les causes et les mécanismes en jeu dans ce « Covid long » sont pour l’instant inconnus. Et des études sur de grandes cohortes sont nécessaires.