Malakoff, le 17 décembre 2020 | Dans le cadre de la négociation interprofessionnelle, l’Assurance maladie a enfin compris que les lourdeurs administratives des CPTS et autres structures rendaient hypothétiques et lointains les effets sur la coordination des soins, l’amélioration rapide de la prise en charge des patients lourds et la réduction des hospitalisations évitables. La publication du rapport d’évaluation des Paerpa construits sur ce modèle avait d’ailleurs conclu à un impact nul sur la réduction des hospitalisations et a montré qu’il avait été difficile pour les professionnels de santé de s’y impliquer.
C’est ainsi que la Cnam a accepté d’ouvrir les travaux sur les équipes de soins traitantes. Le SML se félicite de cette évolution.
Le SML avait maturé ce concept avec ses partenaires autres professionnels de santé, pour sortir du concept des « ESP » (équipes de soins primaires) rigide et fermé issu de la loi Touraine.
Les équipes de soins traitantes constituent la seule réponse souple permettant d’améliorer rapidement l’organisation et la coordination des soins sur le territoire. Construites autour du patient, en fonction de sa pathologie et de ses besoins, elles sont à géométrie variable. Le médecin traitant est le garant de la synthèse médicale, participant à la coordination des soins avec le ou les spécialistes, en rapport étroit avec les autres soignants de proximité.
L’organisation de cette équipe doit être souple et fluide. Elle s’appuie sur un outil de partage et d’échange entre les professionnels qui aurait également pour vocation d’assurer la traçabilité
La rémunération reste à l’acte et la coordination est rémunérée dans le cadre d’un forfait individuel pour chacun des professionnels mobilisés dans les équipes de soins traitantes.
Le SML estime que les équipes de soins traitantes, qui partent de la pratique des professionnels du terrain, et non d’un modèle bureaucratique, sont une chance pour les patients et vont contribuer à améliorer les conditions d’exercice dans les zones en tension démographique, tout en préservant pour les patients le choix de leur professionnel de santé. C’est pourquoi le Syndicat considère qu’il ne faut pas perdre de temps. Tout comme les CPTS et les ESP ont été généralisées d’emblée, il faut aussi généraliser sans tarder les équipes de soins traitantes. La case expérimentation ne pourra que retarder les premiers bénéfices attendus par les patients et les élus locaux.
Contact presse : Sylvie FONTLUPT
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