Prenant la parole à l’issue du Conseil des ministres et du Conseil de défense, le porte-parole du Gouvernement déclarait que différents scénarios étaient envisagés pour faire face à la progression du virus. En effet, le couvre-feu à partir de 18 heures ne freinerait pas « suffisamment » cette propagation. Parmi les scénarios envisagés, « un confinement très serré », ce que certains médecins et hospitaliers souhaiteraient. Les chiffres de la semaine n’étaient pas bons. Plus de 27 000 malades de la Covid-19 étaient hospitalisés et plus de 3 000 étaient en réanimation. Les médecins hospitaliers craignent une montée exponentielle de ces cas, saturant leurs services. « Il n’y a pas de contrôle satisfaisant de l’épidémie aujourd’hui », estime par exemple le Pr Bruno Riou, directeur médical de crise de l’AP-HP qui juge la situation « inquiétante », notamment face à l’arrivée des variants du virus qui sont « en train de devenir dominants ». Aussi plaide-t-il pour un nouveau confinement. Si la mesure est « décidée trop tard, prévient-il, le débordement (de nos hôpitaux) sera difficile à gérer et le confinement sera d’une durée beaucoup plus importante ».
Face à ce risque, le Gouvernement appréciait l’acceptabilité d’un troisième confinement par les Français, ses répercussions économiques, mais aussi ses répercussions sur la santé de certaines catégories de la population, dont les étudiants en particulier.