La proposition de loi Rist, visant à améliorer le système de santé par la confiance et la simplification et censée traduire les mesures non budgétaires du Ségur de la santé, est passée au Sénat la semaine dernière. Les sénateurs ont taillé dans le vif, supprimant un quart des articles, à commencer par le premier créant « une profession médicale intermédiaire » et déjà atténué par les députés. Ils ont également supprimé l’article combattant les dérives de l’intérim médical qui, lui, a des chances d’être repris par les députés.
En revanche, les sénateurs ont adopté plusieurs dispositions concernant les professionnels de santé. Ils ont donné aux sages-femmes le droit de « prescrire tous les actes, produits et prestations strictement nécessaires à l’exercice de leur profession », et aux laboratoires d’analyse médicale celui de pratiquer certaines vaccinations dont la vaccination anti-Covid. Ils ont autorisé les médecins de ville à prescrire le traitement PrEP en prévention du Sida et les pharmaciens à le délivrer sans ordonnance. Enfin, ils ont autorisé les infirmiers et les généralistes à délivrer les autotests.
Il reste aux sénateurs et députés à s’entendre en commission mixte paritaire, faute de quoi le texte devrait faire l’objet d’une seconde lecture dans les deux chambres.