Selon les calculs de la Fédération hospitalière de France (FHF), 2,3 millions de séjours hospitaliers n’ont pas été réalisés en 2020 du fait des déprogrammations et renoncements aux soins lors des différents confinements et de la crise sanitaire : 1,4 millions en médecine (soit -12 % par rapport à 2019) dont 500 000 en ambulatoire et 900 000 en chirurgie (soit -15 % par rapport à l’année précédente). L’activité ambulatoire a été très impactée par les déprogrammations de la première vague épidémique, un peu moins lors de la deuxième vague, et elle a pu retrouver un niveau normal entre les deux vagues. En revanche, les hospitalisations complètes ont été impactées également entre les deux vagues. La baisse a été particulièrement importante en chirurgie pédiatrique (-25 % sur l’année), dans la prise en charge de la cataracte (-20 %) et dans les transplantations rénales.
Le SML veut ajouter à ces chiffres ceux des cliniques, tout aussi considérables avec des conséquences délétères pour les praticiens libéraux qui y exercent.
Pour le SML, la multiplication de ces déprogrammations d’activités chirurgicales et diagnostiques aura des conséquences graves pour les patients avec des pertes de chance. En termes de santé publique, le SML redoute un impact majeur des déprogrammations dans les mois à venir.