« Comment ne pas perdre la tête devant ce pari audacieux ! ». On pourrait presque pousser la chansonnette si l’affaire n’était aussi sérieuse. Alors que la Haute autorité de santé (HAS) recommande de ne pas utiliser le vaccin AstraZeneca (AZ) dans le département de la Moselle où le variant sud-africain circule activement, l’agence régionale de santé du Grand Est et la préfecture de la Moselle annonçaient que la campagne engagée depuis février devait se poursuivre telle quelle, c’est-à-dire en continuant à vacciner avec l’AZ tout en privilégiant les vaccins à ARN messager. Dans ces conditions, les patients ne savent plus à quel saint se vouer et les médecins ne savent plus que faire. Au point que le conseil départemental de l’Ordre a écrit au ministère de la Santé, lui demandant de n’envoyer en Moselle que des vaccins à ARN messager, l’AZ étant moins efficace contre le variant sud-africain. On ne peut certes pousser la chansonnette, mais on peut demander à l’ARS d’accorder son violon sur celui de la HAS.