Selon deux parlementaires, la réforme d’accès aux études médicales ne répondrait pas aux enjeux de démographie médicale

24 Avril 2021: Selon deux parlementaires, la réforme d’accès aux études médicales ne répondrait pas aux enjeux de démographie médicale

Co-rapporteur d’une « mission flash relative à la réforme des études de santé », le député LREM du Pas-de-Calais, Benoît Potterie pronostique qu’elle « ne permettra pas de répondre aux enjeux de démographie médicale ». Certes il ne conteste pas son principe car elle encourage, entre autres, l’augmentation du nombre de professionnels formés, donne la possibilité de débuter sa formation ailleurs que dans une grande ville, et celle de faire des stages hors CHU à l’ensemble des étudiants du deuxième et troisième cycle. Mais lui et sa collègue Véronique Bazin-Malgras, députée LR de l’Aube, craignent que l’objectif national pluriannuel de professionnels de santé, fixé à +14 % sur cinq ans (18 % pour les médecins), ne suffise pas. « L’objectif du nombre de médecins formés n’agira que marginalement sur la répartition des professionnels de santé, estime M Potterie. Rien ne garantit que les professionnels exerceront sur le territoire où ils ont été formés. » Aussi souhaite-t-il que les mesures incitatives soient approfondies, mais il ne verrait pas d’un mauvais œil la mise en place « d’une obligation d’exercice dans la région de l’internat, pour quelques années a minima ». Par ailleurs, les deux députés font remarquer que les attentes des jeunes générations sont différentes de leurs aînés et qu’elles pourraient conduire à une baisse du temps de travail, écornant un peu cet objectif de + 14 % de professionnels formés.


  

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