D’après les chiffres de la Carmf, 5 550 médecins généralistes étaient en cumul emploi retraite au 1er janvier 2021. Sans surprise, il s’agit d’une majorité d’hommes (85 %), surreprésentés dans la profession parmi les tranches d’âge concernées. La médecine générale est la spécialité qui a le plus recours au cumul libéral en termes d’effectifs, mais est sous représentée en proportion : « Alors que 52 % des médecins libéraux en activité sont généralistes, ils ne sont plus que 45 % à exercer cette spécialité en cumul », souligne la Caisse. La psychiatrie est la deuxième spécialité qui a le plus recours à ce dispositif, suivie par la radiologie et l’imagerie médicale. Le cumul emploi/retraite des médecins, mesure largement soutenue par le SML depuis sa mise en place, gagne globalement du terrain avec une progression de son recours de 5,4 % depuis 2017. Le BNC moyen des médecins cumulards, toutes spécialités confondues, était, en 2019, de 71 264 euros en secteur 1 (72 961 euros en S2) et de 67 695 euros pour les MG de secteur 1 (54 174 euros en S2).
Ces chiffres confortent la conviction du SML qu’il faut créer des conditions pour inciter le cumul emploi retraite : fiscalité réduite, suppression des cotisations inutiles et bonification de la pension de retraite. Sans la mobilisation de ces retraités, certains patients n’auraient plus de médecin traitant. Il faut donc remercier ceux qui acceptent ainsi de s’engager au service de la société. Certains hauts fonctionnaires se précipitent sur leurs retraites généreuses, dont le montant est sans commune mesure avec celui des praticiens.