Edito du Président du SML

S’abritant derrière l’exercice coordonné, le Gouvernement pousse en réalité un transfert de compétences qui ne dit pas son nom et qui, surtout, n’est pas concerté.

Deux tribunes parues dans Le Monde et le Journal du dimanche créent un nouveau rebondissement inattendu sur le sujet du numéro unique en santé.

Les rapports sur la gestion de la crise sanitaire s’accumulent. Après le Sénat et l’Assemblée nationale, les experts missionnés par le chef de l’État ont à leur tour rendu le même verdict accablant.

Le Président de la République en personne a décidé de libérer l’utilisation des doses de vaccin anti-covid non utilisées, afin que ceux qui le souhaitent et n’entrent pas dans les critères, puissent en bénéficier, sans qu’on suspecte les vaccinateurs de « favoritisme ».

Le ministère de la Santé prépare une réforme des MSP. Celle-ci prévoit l’arrivée de nouveaux acteurs médico-sociaux qui pourraient être salariés à travers la SISA, de même que tous les professionnels de santé impliqués dans la MSP.

À un an des élections présidentielles, et après des élections professionnelles qui ont consacré la balkanisation syndicale, les conditions sont réunies pour créer une situation explosive.

Notre pays a dépassé cette semaine le cap des 100 000 morts liés au Covid-19.

Au terme d’une campagne électorale hors norme, je tiens à remercier toutes celles et ceux qui ont pris la peine de voter et de témoigner leur confiance au SML.

En application du Ségur de la santé, le ministre de la Santé a annoncé cette semaine une hausse « inégalée » des tarifs des établissements de santé publics et privés pour 2021, pour un montant de 8 milliards d’euros. Si nous pouvons nous féliciter que l’hospitalisation privée ne soit pas oubliée, en revanche nous ne voyons toujours rien venir pour la médecine de ville.

Depuis un an déjà, le pays vit au rythme de la crise de la Covid-19. L’année qui vient de s’écouler a été marquée par le courage et l’engagement des soignants. Ce qui a aussi marqué les esprits, ce sont les pénuries et les bévues en cascade d’un gouvernement qui s’est empêtré dans sa bureaucratie.

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