Edito du Président du SML

Le Gouvernement s’évertue à opposer les professionnels de santé les uns aux autres pour créer une diversion et masquer aux yeux du grand public que les doses de vaccin n’arrivent qu’au compte-gouttes.

Les médecins libéraux n’en peuvent plus d’être la variable d’ajustement perpétuel d’un système de santé dysfonctionnel.

La rémunération globale forfaitaire des soins à l’épisode de soins entre plusieurs professionnels a été inventée dans les pays du Nord de l’Europe et « importée » chez nous par les technos du ministère, le Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie et un syndicat, la CSMF avec son avatar séparatiste. En mars 2018, le Quotidien du médecin, commentant la réélection de l’ex-chef de file des ex-spécialistes confédérés expliquait que « contrairement à nombre de leaders syndicaux, le Dr Gasser mise sur la rémunération à l'épisode de soins pour laquelle il se dit "disponible pour engager la négociation" ».

Cette semaine, nos amis pharmaciens ont poussé le bouchon un peu loin. Ils ont tout simplement instrumentalisé la procédure improbable et précipitée imposée par la DGS, qui ne laissait que trois jours ouvrés aux médecins pour s’inscrire auprès d’un pharmacien dans le but de se faire délivrer un seul flacon de dix doses du vaccin AstraZeneca qu’ils devaient, en outre, aller récupérer par la suite à la pharmacie.

Le SML vient de dévoiler le programme qu’il propose à la profession à l’occasion des élections aux URPS, qui se dérouleront du 31 mars au 7 avril prochain.

Auditionné par la mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la Sécurité sociale de l’Assemblée nationale, le directeur général de l’ARS Nouvelle-Aquitaine, a défendu les ARS, tout en reconnaissant les imperfections du système. À la critique souvent faite de bureaucratie, le DG la justifie en expliquant qu’elle permet de garantir l’équité. Par ailleurs, a-t-il dit, « nous avons en tant qu’ARS très peu de moyens pour répondre à des problématiques de mise en place d’une offre de médecine générale de premier recours », « un des rares et seuls domaines où il n’existe pas de service public », et reposant « sur une offre libérale ».

En Normandie, une camionnette équipée pour la consultation médicale va dans les villages pour prendre en charge les patients sans médecin. Sur le fond, l’initiative, qui contribue à étendre l’accès aux soins dans les territoires sous-médicalisés, est une bonne idée. C’est d’ailleurs une idée que le SML avait développée pour pallier le manque de médecins. Sauf que nous proposions de faire vivre cet outil avec des médecins libéraux volontaires et payés à l’acte.

On avait d’abord voulu croire à la bonne nouvelle : les flacons du vaccin Pfizer/BioNtech, initialement présentés comme devant contenir 5 doses injectables une fois reconstituées, en contiendraient 6 ! Une situation qui devrait permettre de disposer d’un stock supplémentaire de 20 % de vaccins. Ce qui devait constituer une bonne nouvelle est en réalité un casse-tête.

Le Premier ministre vient d’avancer le couvre-feu à 18h00 sur l’ensemble du territoire, car la Covid-19 circule à nouveau partout. Encore une mesure de contrainte qui affecte notre économie, la vie sociale de notre pays et désespère notre jeunesse ! Et rien ne dit qu’un nouveau coup de frein ne sera pas donné en février afin de restreindre les brassages de population pendant les vacances de février.

Au terme des négociations interprofessionnelles, l’assurance maladie avait mis sur la table un projet d’accord invitant les syndicats à le signer. Ce texte prévoit, notamment le doublement des budgets alloués à la création et au fonctionnement des CPTS, mais rien de concret pour le quotidien des médecins et pour faciliter la coordination de proximité.

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